Coup d'éclat dans l'hémicycle pour Greenpeace

A cinq jours de Copenhague, les ONG ont elles aussi des revendications. En première ligne bien sur: Greenpeace! Connu pour ses actions coups de poing en matière de sensibilisation du public sur l'environnement, l'association n'a une fois de plus pas failli à sa réputation.

Les militants ont investit cette fois l'assemblée nationale. Après avoir dégainé la grande échelle, en fin de matinée pour interpeller Nicolas Sarkozy, ces derniers ont également envahi l'hémicycle, interrompant ainsi briévement la séance. Ces derniers ont été reconduis manu militari avec en prime deux plaintes déposées par le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer.

Leurs revendications? Greenpeace a voulu rappeler que «Si Nicolas Sarkozy veut être le champion du climat qu'il prétend être, il doit chiffrer l'aide aux pays en voie de développement», ajoutant que la «stratégie» du Président consiste, «à ne pas avancer de montant avant le dernier jour du Sommet».
Par ailleurs, l'ONG demande à l'Union européenne de revoir ses objectifs sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (- 20% d'ici à 2020): «On critique les Etats-Unis mais l'UE n'est pas vraiment plus ambitieuse et est tentée de se reposer sur ses lauriers.»

L'effet Greenpeace fonctionne toujours: on en parle, on choque, on interpelle les médias par l'action, la provoc... et l'ONG réussit à faire parler d'elle et à diffuser son message. Pour autant, étant donné la tournure négative que prennent généralement les événements (plaintes, reconduites et arrestations...) peut-on affirmer que qualitativement, le message soit passé? Ce type d'action est à double tranchant, beaucoup de buzz mais pour quelles retombées? En tout les cas l'ONG parvient assurément à mobiliser, Greenpeace ayant remis à Nicolas Sarkozy une pétition signée par 550 000 personnes lui demandant de s'engager à baisser d'au moins 30% les émissions de gaz à effet de serre. Et c'est là, à mon sens l'acte fort.